Réactions arabes en colère contre les propos de Macron et appels au boycott des biens Français

Macron a confirmé lors du service commémoratif de Bati que la France ne renoncera pas aux dessins (Reuters)
23/10/2020


Les réactions ont continué de condamner Français les propos du président Emmanuel Macron selon lesquelles son pays n’abandonnerait pas les dessins offensants du Prophète et des personnalités islamiques.




L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné vendredi « l’attaque systématique continue de la France contre les sentiments musulmans en insultant les symboles religieux ».




Le secrétariat de l’organisation basée à Djeddah a déclaré aujourd’hui dans un communiqué qu’il continuait à publier les caricatures offensantes, exprimant sa surprise devant le discours politique officiel de certains responsables Français qui offense les relations Français-islamiques et alimente la haine pour un gain politique partisan.




Au Liban, la Maison de la Fatwa au Liban a confirmé aujourd’hui que l’abus du prophète Mahomet par le président Macron, le prophète Mahomet, va enflammer la haine parmi les peuples.




Le Secrétaire général de Dar al-IftaA Amin al-Kurdi a déclaré que le concept de liberté exercé par certains contre le Messager de l’Islam, commercialisé et couvert par Macron, alimentera la haine entre les peuples et les conflits religieux, considérant que condamner le meurtre du professeur Français est injuste sans condamner son point positif.




Au Koweït, les réactions au comportement Français se sont poursuivies, le Président de l’Assemblée nationale koweïtienne, Marzouk al-Ghanem, dénonçant la publication de certains journaux Français et d’autres dans des caricatures offensantes du Saint Prophète.




Dans un communiqué de presse, Al Ghanim a appelé le gouvernement koweïtien à dénoncer l’abus délibéré des symboles de l’islam et à prendre des mesures concrètes dans le cadre de l’environnement diplomatique pour interdire l’abus de toutes les croyances à travers le monde.




Le député Ahmed al-Fadl a également appelé le ministère des Affaires étrangères à prendre des mesures diplomatiques internationales pour lutter contre cet extrémisme, qui est sous le couvert de la liberté.




À son tour, le Mouvement constitutionnel islamique a condamné les remarques de Macron sur son adhésion aux caricatures du Saint Prophète, et a appelé le gouvernement koweïtien et l’Organisation de la coopération islamique à soutenir le Prophète et la jalousie sur la foi de la nation.




Au Qatar, un certain nombre d’étudiants de l’Université du Qatar ont demandé à l’administration universitaire d’annuler la Semaine culturelle Qatar-France, qui se tiendra du 25 au 29 octobre en réponse aux abus de l’islam et du prophète Mahomet.




En réponse, l’administration de l’université a décidé de reporter l’événement indéfiniment, affirmant que toute violation de la foi, des saintetés et des symboles islamiques était « totalement inacceptable ».




Les journaux qataris ont également rapporté que la société Al-Meera Consumer Products a commencé à retirer Français produits de toutes ses branches pour protester contre les abus du Saint Prophète et en solidarité avec la colère populaire des musulmans contre les abus.




La société a affirmé son engagement à travailler conformément à une vision conforme à la religion islamique et aux coutumes et traditions arabes et islamiques établies.




Campagne de boycott
Un peu plus tôt, Français président Emmanuel Macron avait déclaré lors d’une cérémonie au service commémoratif de la Sorbonne à Bati que la France n’abandonnerait pas les dessins « si certains régressaient », ajoutant que Bati avait été tué parce que « les islamistes veulent prendre notre avenir ».




Ce discours n’est pas passé inaperçu, mais a déclenché des appels sur les réseaux sociaux pour le boycott des produits Français sur le hashtag #مقاطعة_المنتجات_الفرنسية, qui est arrivé en tête de liste des hashtags les plus populaires dans la plupart des pays arabes, en plus du hashtag #ماكرون_يسيء_للنبي et #Messenger de Dieu, dans lequel les blogueurs ont exprimé leur profonde colère face à la poursuite de la publication de caricatures qui offensent le Prophète de l’Islam.




procédures Français
Français Le Premier ministre Jean Castix a annoncé vendredi des sanctions pour avoir publié sur Internet des informations personnelles qui « mettraient en danger la vie d’autrui », après l’assassinat d’un professeur d’histoire en région parisienne il y a une semaine.




La loi, qui sera introduite le 9 décembre, inclura « la possibilité de punir ceux qui publient des informations personnelles sur Internet » qui menaceraient « la vie d’autrui », faisant référence à l’incident de l’enseignant Samuel Batty, dont l’identité et le nom de l’école qu’il enseigne ont été mis en ligne par le père d’un prédicateur islamique.




Le Premier ministre a annoncé l’augmentation du nombre de personnel de la plate-forme de surveillance du réseau et la création d’un « organisme spécialisé au parquet de Paris pour rendre compte et améliorer leur efficacité ».




La Commission européenne doit dévoiler d’ici la fin de l’année une nouvelle loi sur les services numériques visant à améliorer la réglementation du travail des géants de la technologie, en termes de gestion des données, de désinformation et de discours haineux en particulier.




Source: Al Jazeera + Agences